Mont Saint-Jean (Jeandelaincourt, Meurthe-et-Moselle)
La vie (presque) sauvage

En pleine nature, notre humanité peut retrouver sa profondeur.
Intime et vaste, prometteuse et brutale, la rencontre naturelle réveille nos sens. Le mot, ici, croise trois terrains : sensation, direction, sens de la vie.
Coeur battant, l'esprit s'anime soudain d'une tonalité pointue, comme une clarté, une évidence.
Les randonneurs attentifs ont déjà goûté cette profondeur que l'on dirait inscrite dans le chemin emprunté.
C'est une profondeur subtile, nourrie sous les pas, gorgée d'horizon, bercée par l'air, brûlé par le feu solaire aussi.
Au détour d'un chemin, un groupe de chamois fend les herbes avec agilité. Sous le couvert de la forêt, un papillon découpe la lumière. Au-dessus de la crête, un aigle perce le ciel.
Le silence s'impose. L'indicible paraît.
(Photo d'illustration : des chamois sur le parcours du Hohneck, dans les Vosges)
Commentaires
J'irai plus loin.... cette rencontre naturelle puis cette évidence et enfin cette profondeur subtile n'amènent-t-elles pas à une conscience, conscience de soi, voire une conscience d'être? Le début de la sagesse?