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Gilet Blanc

La beauté peut-elle sauver le monde ?

La beauté n'existerait-elle que pour "faire joli" ? Et d'abord, est-ce que la beauté existe pour de vrai, comme disent les enfants ? On devrait peut-être interroger les enfants à ce propos, justement. En attendant, le cygne blanc ornant cette page nous offre une piste.

En ces temps rugueux de revendications efficaces, imprégnés du culte du matérialisme, quel individu doué d'une intelligence commune pourrait affirmer, sans rire, qu'il n'a jamais vibré devant un "beau paysage", une "belle peinture", une "belle personne", une "belle maison" ?

Cette vibration ne serait-elle que bassesse et flatterie devant les illusions de la possession ? La beauté ne servirait-elle pas une quête essentielle

Ce qui est beau, dans la Beauté - la majuscule vient de prendre parti - c'est qu'elle sait nous émouvoir. Comme ce cygne blanc du haut de la page, rencontré un beau jour de promenade au bord de l'eau.

Etre ému, c’est se mettre en mouvement. Non pas "traverser la rue" pour y trouver quelque chose à faire ou à gagner, mais plutôt ressentir, avec frisson de la chair parfois, de façon inattendue toujours.

Ressentir quoi ? Que nous nous éloignons de nos préoccupations égoïstes pour nous accorder au monde. La Beauté émouvante me relève de moi-même. Elle ressemble à la grâce d'un don. Beauté du mouvement, donc. Beauté du geste qui, en somme, nous échappe.

La Beauté vraie, si l'on ose dire, rejette toutes les formes, les apparences de la beauté du diable - laquelle incite à convoiter sans espérer autre chose que de morfondre sans cesse. Le diable nous sépare de l'harmonie. La Beauté vraie, donc, touche au divin. Le divin réunit ce que nous avons, en nous, de bas et de haut. 

Pour les Grecs de l’Antiquité, la vie elle-même manifeste l'évidence de la Beauté. Si vivre requiert un peu de matière, il ne s'agit pas seulement d'exister. Nous savons bien que l'existence roule son cortège de souffrances. Mais la vie, c'est autre chose.

Sous le gilet des apparences, la vie est belle.

Commentaires

  • Le besoin de Beauté, présente en permanence si je me donne les moyens de la voir, n’est il pas une des préoccupations essentielles du vécu? Une sorte de parenthèse émotive du « temps » qui amène une conscience de « l’instant » si rare en notre monde!

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